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LUTTE: MESURES ET NEGLIGENCES

7 Février 2017 | Marguerite, Apolline et Célia

 

 

 

L’hypersexualisation des jeunes/petites filles, phénomène resté jusqu’à peu de temps méconnu, se banalise et inquiète de plus en plus. Mais quelles mesures prendre face à ce  problème ? Peut-on réellement le contrôler ?

 

Les premiers à avoir réagi face à l’expansion de ce phénomène sont les Canadiens, alors alertés par les pays Européens. En France, même si les jeunes filles restent moins touchées par cette vague d’hypersexualisation que dans d'autres pays, il est quand même de notre devoir de réagir, car ce phénomène est l’affaire de tous et de toutes. En effet, comme vous pouvez le voir dans notre article concernant les causes et conséquences du phénomène, l’hypersexualisation pousse les jeunes filles à développer des comportements à risques, comme par exemple des troubles alimentaires dont notamment, l’anorexie et boulimie pré-pubère. Afin d’éviter les déviances, il faut alors ouvrir les yeux des adultes et enfants sur l'existence de ce problème, informer, prévenir des risques et ainsi instaurer un changement des mentalités et des comportements au sein de la société.

 

La première femme d'état à s’être questionnée en France et à s’être engagée réellement dans la lutte contre ce fait sociétal fut Chantal Jouanno, Sénatrice et Vice-Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Le 27 février 2013, elle dépose un projet de loi au Sénat dans l’objectif de protéger et de préserver l’image des enfants contre l’hypersexualisation.

 

Nous avons donc vu et compris que les jeunes et petites filles sont très sensibles aux médias et sont vite influencées. Des magazines comme « Julie », contestent ce phénomène en faisant venir leurs jeunes « égéries » sans maquillage et dans leurs tenues favorites. Ces fillettes renvoient donc aux lectrices de cet ouvrage, l’image de petites filles vivant avec leur temps, bien dans leurs peaux et n’ayant pas peur de se montrer telles qu’elles sont véritablement. Dans le milieu publicitaire, nous avons la marque de cosmétique « Dove » qui, en publiant une vidéo, montre les pouvoirs de logiciels de retouche, et fait comprendre à son audience que les standards de beauté que l’on voit dans la presse ne sont qu’illusion.

 

 

Voilà donc les différentes mesures connues à ce jour pour lutter contre l’hypersexualisation. Mais néanmoins, ce sujet reste encore trop dans l’ombre et de nombreuses négligences existent toujours comme par exemple le manque persistant d’information (malgré les mesures mises en place), les nombreux produits à caractère sexué encore sur le marché des jouets, ou encore les allusions récurrentes au monde "adulte" dans les publicités, livres...etc. De plus, malgré les proposition de Chantal Jouanno, seulement une ou deux propositions ont été retenues par le Sénat. 

Une réelle prise de conscience est attendue afin de pouvoir effacer ce problème.

Couverture du magazine Julie qui ne se soumet pas à cette vague d'hypersexualisation.

Dans cette proposition, elle recommande notamment ces quatre points :

 

  • Interdire aux enfants de moins de 16 ans la participation aux concours de beauté.

 

En effet la participation à ces concours de « mini-miss » place les enfants en compétition dans un environnement où perfection et apparence sont les maîtres-mots.

 

  • Interdire aux marques de faire de mineur(es) leurs égérie(s), alors transformées en objet de marketing.

 

Cela limiterait la représentation sexuée de jeunes filles à travers les médias.

 

  • La mise en place d’une « charte de l’enfant », inspirée d’une disposition prise par le Royaume-Uni, qui encadrerait la vente de produits destinés aux enfants.

 

Par exemple cela bannirait du commerce les vêtements aux coupes trop adultes, les soutien-gorges et strings destinés aux fillettes, et les soins de beauté, jeux-vidéos et vente de jouets, n’utiliseront plus les codes de la sexualité comme ressort marketing.

 

  • La mise en place d’un site où les parents/adultes pourraient signaler du contenu/produit abusif.

 

Le Sénat a depuis adopté l’interdiction des mineures de moins de 16 ans aux concours de beauté et a même mis en place une sanction très lourde contre les organisateurs de ces événements (2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende)

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Nous voyons donc une implication de plus en plus grande de la part du gouvernement français, qui en plus de ces mesures, participe à la formation de nombreux  professionnels tels que des psychologues, des professeurs, des médecins, afin que ceux-ci opèrent auprès des enfants et  notamment des adolescents, en se rendant dans leurs établissements scolaires pour mieux les accompagner dans cette période de développement personnel où les questionnements autour de l’amour, de l’amitié, des conduites sexualisée, du désir, de l’apparence, et de la séduction sont au cœur des discussions. En parler avec un professionnel peut permettre à la jeune fille de mieux appréhender cette évolution, de mieux comprendre les messages sexuels sur internet, d’obtenir des conseils et même de l’aide si elle en exprime le besoin.

 

Des mesures se remarquent aussi dans la plupart des établissements scolaires, où un code vestimentaire préconisant le port d’un maquillage discret, d’une longueur minimale de jupes ou de shorts, et l’exclusion de vêtements trop suggestifs, afin de défendre la valeur de vivre ensemble.

Focus - Hypersexualisation des petites filles

Public Sénat

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